Clé 3 : Autonomie au travail
Nouveau thème, nouveau levier du bien-être au travail. Cette 3ème clé concernant l’autonomie au travail n’est pas si simple à introduire dans l’entreprise.
En effet, elle nécessite un ajustement dans la posture des managers. C’est introduire le management collaboratif dans la structure, lâcher-prise sur le management directif et coconstruire.
Alors si le CEO est investi par cette noble démarche, ce n’est pas toujours le cas au niveau de tous les membres de la ligne hiérarchique. Peut-être cela demandera une mise en place d’ateliers, de coaching personnalisé… car ici entre en jeu la notion de pouvoir et de l’Ego. Si certains ont été nommés managers, ce n’est pas pour autant qu’ils sont de bons leaders !
Différence(s) entre Manager et Leader ?
En effet, le manager a acquis sa position suite à une décision de sa hiérarchie qui l’a promu à un poste de gestion d’équipe. Le leader quant à lui prend naturellement cette place et est reconnu en tant que tel par les membres de l’équipe. C’est la principale différence entre ces deux termes.
Alors que le manager est centré sur l’organisation de la tâche et focus objectifs, le leader sera centré sur l’humain et la vision à court, moyen et long terme.
L’idéal étant d’avoir les deux compétences.
Capacité d’autonomie au travail
La capacité d’autonomie au travail sera définie par un cadre défini et mesurable qu’il sera possible d’ajuster régulièrement. Ceci permettra à l’équipe de ressentir la marge de manœuvre et s’adapter. Tout dépendra, bien entendu, des membres de l’équipe et de la capacité des leaders à savoir déléguer. Il n’est pas rare d’avoir en leadership collaboratif des freins et des croyances qui se situent au milieu de la ligne hiérarchique. Un blocage conscient ou inconscient d’un responsable qui a peur de lâcher prise avec la croyance que celui-ci entraînera inéluctablement la perte de son pouvoir et du contrôle.
Plus d’autonomie = diminution du contrôle et augmentation de la confiance
L’autonomie implique donc une diminution du contrôle… ne pas faire à la place de l’autre mais lui montrer… De là le lien avec la photo et la citation de Confucius : « Quand un homme a faim, mieux vaut lui apprendre à pêcher que de lui donner un poisson » ou celle de Lao Tseu : « Donnez à un homme un poisson, et il aura à manger pour une journée. Apprenez à un homme à pêcher, et il aura à manger toute sa vie.
Agir en offrant plus d’autonomie, c’est aussi apporter sa confiance en l’autre. Je sais que tu peux le faire. Là les perfectionnistes penseront… pas aussi bien que moi ! Voilà encore un autre frein possible au sein des équipe. Toutefois, le parfait n’existe pas, non ?
Autonomie d’action ou autonomie de relation
L’autonomie d’action sera portée par le développement de la motivation et l’apport de compétences complémentaire. Formation interne ou externe, soutien, parrainage…
L’autonomie de relation aura aussi toute son importance puisqu’il s’agira de dépendance ou non, de critique positive (feedback)…
Il y a donc 4 niveaux d’autonomie suivant le développement de l’axe motivation et de l’axe compétences
- Premier niveau : Débutant avec une forte motivation
- Second niveau : Apprenant avec une motivation faible
- Troisième niveau : Compétent prudent
- Quatrième niveau : Expert autonome
Autonomie imposée – Télétravail et management à distance
La situation actuelle imposée par le télétravail, induit un nouveau regard sur le management. Pour de bonnes conditions de travail et de collaboration, il est nécessaire d’accorder sa confiance au salarié et en ses capacité de gérer son travail sans lien constant avec sa hiérarchie. Les managers se sont vus dans l’obligation de revoir leurs pratiques managériales mais cela nécessite la mise en place de nouvelles pratiques qui doivent tenir compte de :
- Respect des aspects légaux – obligation de télétravail sauf si le poste ne le permet pas et dans ce cas déclaration en temps utiles des salariés ne pouvant télétravailler (mais aussi d’autres aspects comme le droit à la déconnexion digitale… équilibre vie privée/vie professionnelle) ;
- Fixer un nouveau cadre, règles et les modifier en fonction de l’évolution ;
- Optimiser l’utilisation des outils de communication et outils collaboratifs ;
- Garder le lien pour maintenir la proximité relationnelle et la structure de l’équipe ;
- Développer l’autonomie de tous ;
- Augmenter la conscience de ses capacités, la connaissance de soi et la gestion des émotions et sentiments (solitude, sensation perte de lien…) …
Le mois prochain, nous partagerons un article sur la 4ème clé en lien avec notre 2ème article mais qui figure aussi dans notre 3ème article. Encore un indice ? Parfois il faut savoir couper le lien !